Selon les propos du président de la République, les services de renseignement français pensent que l’organisation État islamique au Khorassan (EI-K) a planifié et exécuté cet attentat.
Emmanuel Macron a révélé que la branche de l’organisation djihadiste État islamique (EI), mise en cause dans l’assaut ayant provoqué la mort de 137 personnes près de Moscou, avait tenté plusieurs fois d’agir sur le sol français ces derniers mois.
Cette déclaration intervient après le relèvement du plan Vigipirate à son niveau maximal. Le président français a souligné la nécessité d’une approche rigoureuse et efficace, tout en appelant à éviter toute manipulation ou distorsion de l’information. Alors qu’il se rendait en Guyane, Emmanuel Macron a exprimé l’espoir que la Russie adopte une démarche similaire, tandis que Vladimir Poutine a évoqué la responsabilité de l’Ukraine sans commenter la revendication de l’EI.
Devant la presse, il a "souligné qu’il serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie et la sécurité de ses citoyens d’exploiter cette situation pour attaquer l’Ukraine".
L’attentat contre une salle de concert en périphérie de la capitale russe, revendiquée par l’EI, a mis en lumière la branche afghane de l’organisation, l’État islamique au Khorassan (EI-K), considérée comme la principale suspecte par les experts du terrorisme mondial.
Emmanuel Macron a indiqué que les services de renseignement français estimaient que cette entité avait planifié et exécuté l’attentat.
Lors d’une réunion à l’Élysée dimanche soir, l’exécutif a pris acte du fait que le groupe spécifique impliqué dans l’attentat semble avoir mené plusieurs tentatives sur le sol français ces derniers mois, selon les dires du président. Par mesure de précaution, et sur la base d’informations crédibles et solides, il a été décidé de relever le niveau de Vigipirate, qui avait été abaissé en janvier.
Emmanuel Macron a déclaré que la France avait proposé une coopération renforcée aux services russes ainsi qu’à ses partenaires régionaux, en se basant sur les informations disponibles et les éléments pouvant être utiles aux Russes.
Interrogé sur la possibilité d’aborder directement cette question avec son homologue russe, le président a indiqué que les contacts se feraient d’abord au niveau technique et ministériel. Il a ajouté que l’évolution de la situation dans les jours ou semaines à venir dicterait la nécessité d’une approche différente.