RAPHAEL BLOCH/SIPA
Selon Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) catholique, la Ciase a reçu au total 6 500 appels de victimes présumées ou témoins.
Sur une durée totale de 17 mois (jusqu’au 31 octobre dernier), la Ciase avait lancé un appel à témoignage passant par une plateforme téléphonique en lien avec France Victime. Un bilan a été présenté par Jean-Marc Sauvé lors de l’Assemblée générale de la Corref (représentants des instituts et congrégations religieuses).
Selon le président de la Commission, comme le rapporte la presse française, les personnes qui ont appelé la plateforme "sont majoritairement des hommes" (62 %). Plus de 30 % ont plus de 70 ans, 50 % entre 50 et 69 ans, 17 % entre 30 et 49 ans, et 2 % moins de 30 ans.
Dans 50 % des cas, les faits ont eu lieu dans les années 50/60, 18 % dans les années 70, 12 % dans les années 80, 7 % dans les années 90, 3 % dans les années 2000, et 5,7 % dans les années 2010. Plus de 87 % des agressions ont été faites sur des mineurs.
Les majeurs (13 %), étaient pour un tiers religieux en formation ou séminaristes. "Dans 14 % seulement des cas, une plainte en justice a été déposée", a également révélé Jean-Marc Sauvé.
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Pour Jean-Marc Sauvé, aujourd’hui, il y avait "un profond besoin de reconnaissance individuelle et collective des victimes et de ce qu’elles ont vécu". Un besoin qui, selon lui, ne peut se résoudre "seulement par le versement d’une somme d’argent surtout s’il devait être assorti de l’injonction de se taire".
Pour sa part, Véronique Magron, la présidente de la Corref, a déclaré : "nous avons à poursuivre le travail de reconnaissance de notre responsabilité institutionnelle, politique".
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