L’aide sociale à l’enfance (ASE) a pris en charge quarante-deux élèves de l’école talmudique de Bussières, en Seine-et-Marne.
Le département de la Seine-et-Marne a annoncé, ce mardi 1 février, que 42 élèves de l’école talmudique de Bussières ont été pris en charge lundi par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Cette décision a été prise à la suite du placement en garde à vue de seize responsables de cet établissement pour "maltraitance".
Selon un communiqué du département, les enfants âgés de 12 à 18 ans n’ont pas d’autorité parentale sur le territoire français, dans le cadre d’un accueil administratif d’urgence sur cinq jours. "À l’issue de ces cinq jours, ces jeunes seront soit rentrés chez les parents soit confiés à l’ASE par décision judiciaire", a-t-il précisé.
L’Éducation nationale a mis à disposition un internat pour accueillir les jeunes. Quant à leur encadrement, l’association La Croix rouge s’occupera de leur éducation, de l’organisation des repas et la gestion du quotidien.
Lundi, 16 responsables de l’école talmudique ont été placés en garde. Comme l’explique la procureure de la République de Meaux Laureline Peyrefitte, ils sont soupçonnés de maltraitances physiques et psychologiques envers la soixantaine d’élèves de l’établissement, surtout des mineurs américains et israéliens. "Cet établissement accueillerait de manière non déclarée de nombreux mineurs de nationalité américaine et israélienne ne parlant pas le français, dans des conditions abusives : enfermement, confiscation de documents d’identité, conditions de vie dégradées, actes de maltraitances, absence d’accès à l’éducation et aux soins et sans possibilité de revenir dans leurs familles", avait-elle détaillé.
En juillet, un élève américain avait fugué et trouvé refuge à l’ambassade américaine à Paris. Il a déposé plainte. D’autres adolescents se sont également échappés, de novembre à décembre. Comme le relate Le Figaro, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) avait aussi émis un signalement.
Dans le communiqué, la procureure Laureline Peyrefitte a précisé qu’une enquête a été ouverte des chefs de violences aggravées, de séquestration en bande organisée, d’abus de faiblesse aggravé et de privation de soins et d’aliments. "Les premiers éléments de l’enquête, notamment l’audition de mineurs en fugue ou d’anciens élèves de l’établissement, permettaient de confirmer ces suspicions de commission d’infractions", a-t-elle déclaré.
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