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Une quinquagénaire a failli perdre la vie pendant une hystéroscopie. Le chirurgien lui a à la fois transpercé l’utérus, mais aussi sectionné l’artère fémorale. Elle a déposé une plainte en raison des séquelles qu’elle avait subies.
Une femme de 54 ans a failli mourir au cours d’un examen de l’utérus, à l’hôpital de Montélimar en mai dernier. Elle avait constaté des saignements persistants pendant plusieurs jours et a décidé de consulter un gynécologue allemand, le docteur Martin F., récemment recruté par l’établissement de santé. Le médecin a constaté la présence d’un fibrome et a souhaité lui faire une hystéroscopie.
Malheureusement l’intervention normalement banale ne s’était pas passée comme prévu, puisque le chirurgien lui a perforé son utérus et sectionné son artère fémorale. Quatre mois plus tard, Véronique ne pouvait plus marcher ni se lever. Elle n’avait tout simplement plus de muscles abdominaux.
Le directeur de l’hôpital, Michel Cohen, a expliqué dans un courrier adressé à l’Ordre des médecins que le gynécologue a déjà été alerté par un médecin interne et un anesthésiste. Malgré cela, il a toujours continué son geste chirurgical. Le docteur Martin F. a pris la décision de commencer le curetage alors qu’il se trouvait près des axes vasculaires provoquant une section de l’artère fémorale. Il n’a pas pu prendre une décision alors que la vie de la patiente était engagée. "Nous sommes passés à une situation d’accident thérapeutique en raison de son incapacité à se rendre compte de la perforation utérine et de son insistance à poursuivre son geste", a-t-il poursuivi.
Véronique a finalement fait une hémorragie interne et a dû être transférée en urgence à l’hôpital Édouard Herriot, à Lyon. Les médecins ont pu la sauver et en même temps, lui éviter une amputation de la jambe droite.
La quinquagénaire a décidé de déposer plainte au parquet de Valence contre le docteur Martin F. Ce dernier a d’ailleurs été interdit d’opérer pendant un an par le Conseil de l’ordre des médecins. Toutefois, il peut toujours réaliser des consultations.
Ce "boucher" a également exercé en Allemagne, au Luxembourg, en Belgique et en Suisse. La victime s’est d’ailleurs demandé s’il n’avait pas d’autres victimes.
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(Source : pourquoidocteur.fr)