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Damien T., l’auteur présumé de la gifle à Emmanuel Macron dans la Drôme, a été présenté devant le procureur de la République ce jeudi 10 juin, en vue de sa comparution immédiate.
La gifle infligée au président Emmanuel Macron dans la Drôme est au cœur de l’actualité en France. Damien T., l’auteur présumé de cette agression a été présenté devant le procureur de la République, ce jeudi 10 juin matin en vue d’une comparution immédiate cet après-midi.
Dans un communiqué, Alex Perrin a indiqué qu’il a été présenté pour "violences sans incapacité sur personne dépositaire de l’autorité publique". Comme le rapporte le journal Le Figaro, l’homme de 28 ans a reconnu les faits avant de demander à être jugé immédiatement. De son côté, le chef de l’Etat a choisi de ne pas porter plainte.
Dans ce communiqué, le procureur de la République a expliqué que durant les 2 jours d’auditions, Damien T. a reconnu "avoir porté un coup au chef de l’Etat et avoir prononcé des paroles dénonçant la politique".
Ce jeune homme, en couple, sans enfant et sans profession, a également souligné qu’il est proche de la mouvance des Gilets Jaunes et partage des "convictions politiques traditionnelles de droite ou d’ultra-droite" sans être d’aucun parti ni militantisme exprimé.
Selon Alex Perrin, l’auteur de la gifle a affirmé avoir "agi d’instinct et sans réfléchir" pour exprimer son mécontentement.
Le magistrat a signifié que cet individu est membre d’associations en lien avec les arts martiaux, le Moyen-Age et l’univers mangas dans sa commune de Saint-Vallier. Par ailleurs, les auditions des témoins et de la compagne de Damien T. n’ont pas éclairé davantage les motivations du jeune homme. A l’heure actuelle, la préméditation n’est pas retenue contre lui.
Le journal Le Figaro relate que Damien T. s’est présenté dans le box, vêtu comme le jour de son arrestation, en t-shirt vert. "Vous n’avez pas contesté ce geste ?", demande la présidente au prévenu. "Non, pas du tout", a-t-il répliqué distinctement.
La présidente l’a interrogée sur les motivations de son geste. En réponse il a dit "dans la voiture, quand on attendait, on avait envisagé de faire quelque chose de marquant, d’interpeller le président sur des sujets politiques".
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