Les saisies de drogue dans les ports français ont connu une hausse spectaculaire depuis le 1er janvier 2024. Le phénomène est toutefois rare dans les aéroports de la métropole.
La douane française enregistre de plus en plus de saisies de stupéfiants. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, 44,8 tonnes de cocaïne ont été retrouvées aux frontières contre 23,2 tonnes l’année dernière. En ce qui concerne les drogues de synthèse, les saisies ont augmenté de 33% sur un an. La Direction générale de la police nationale aurait qualifié la hausse de "spectaculaire". "La France est le nouvel eldorado des trafiquants de stupéfiants, notamment de cocaïne", a commenté Frédéric Ploquin, journaliste d’investigation et spécialiste du grand banditisme au micro de TF1. "À partir du moment où les trafiquants inondent le pays de produits, il est logique qu’il y ait davantage de saisies", a-t-il ajouté.
Si le phénomène est fréquent dans les ports français, il l’est moins dans les aéroports de l’Hexagone. Le trafic de drogue est surtout observé dans les grands ports européens, comme au Havre, et les réquisitions se font parfois en pleine mer. L’année 2024 est déjà une année record pour la Marine nationale qui a enregistré 42,6 tonnes saisies au 1ᵉʳ septembre dans les eaux françaises et internationales. "Depuis 2020, on a constaté sur la façade atlantique une augmentation des flux, et donc des saisies. Les chiffres sont assez impressionnants. Aujourd’hui, la majeure partie du volume est saisie en mer", détaille Alban Simon, porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique.
Une fois saisie, la drogue est placée sous scellés. Les magistrats effectuent ensuite un prélèvement des échantillons à analyser avant de détruire la substance dans un incinérateur.
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