Mourad Farès, ancien recruteur djihadiste âgé actuellement de 35 ans, avait été arrêté en 2014 en Turquie.
L’ancien recruteur djihadiste a été condamné le vendredi 24 janvier à Paris, à 22 ans de réclusion criminelle. Il avait incité des dizaines de jeunes à partir en Syrie pour faire le djihad. Le trentenaire était également à la tête de combattants francophones. Comme le rapporte la presse française, la justice a assorti son verdict d’une période de sûreté des deux tiers.
Lors de son procès, il a exprimé "pour la première fois" depuis son incarcération des "regrets", mais il a "une responsabilité plus importante que celle qu’il a accepté d’endosser", selon la magistrate.
Mourad Farès a certes admis avoir fourni le contact d’un passeur à un groupe de 10 Strasbourgeois entrés en Syrie mi-décembre 2013 (dont Foued Mohamed-Aggad, l’un des futurs kamikazes du Bataclan), il a nié tout influence sur leur départ.
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"Qu’on appelle ça recruter, inciter, aider : il est un élément déterminant dans le départ des Strasbourgeois et un catalyseur pour de nombreux autres", une quarantaine de personnes en somme, avait martelé l’accusation.
Cette dernière estime que Mourad Farès s’était radicalisé bien avant avoir rencontré, fin 2012, son dit ‘mentor’ Oumar Diaby. Celui-ci est un recruteur connu sous le nom d’Omar Omsen.
Mourad Farès réfute également d’avoir combattu en Syrie. Pour l’avocate générale, il a "participé à des actions armées" au sein de l’État Islamique en Irak et au Levant avant de quitter l’organisation pour intégrer la troupe d’Oumar Diaby, affiliée au Front al-Nosra, une ancienne branche syrienne d’Al Qaida.
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