"Cette relaxe met fin à mes épisodes judiciaires, mais cela n’efface pas toutes les (sept) gardes à vue que j’ai vécues", a lancé Frédéric Vuillaume à sa sortie du tribunal à Dijon jeudi 20 mai.
Amnesty International voit dans cette libération de Frédéric Vuillaume "une victoire pour le droit de manifester". Pour rappel, ce Gilet jaune de 49 ans, qui est le délégué syndical FO, était poursuivi pour participation volontaire à un attroupement après les sommations à l’occasion d’une manifestation contre la proposition de loi "Sécurité globale", ayant eu lieu le 5 décembre à Dijon.
L’avocat du Gilet jaune, Me Jean-Michel Vernier-Signorini a fait remarquer qu’on a reproché à son client de "rester sur place". "Mais lors des dernières sommations, il restait 350 personnes. Où sont les 349 autres ?", s’est-il alors interrogé. "On a ciblé M. Vuillaume", a encore ajouté l’homme de loi.
Le procureur avait requis 350 euros d’amende avec sursis contre Frédéric Vuillaume. Selon le magistrat, le Gilet jaune ne pouvait ignorer les sommations faites par les forces de l’ordre pour disperser le rassemblement, rapporte Le Figaro.
A l’adresse des gens qui l’ont soutenu dans cette affaire, Frédéric Vuillaume a déclaré : "C’est grâce à cette mobilisation, cette solidarité et cette détermination des militants et des associations que nos libertés sont protégées".
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