NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Les gendarmes mobiles et le Raid ont dispersé un attroupement de plusieurs hommes lourdement armés dans la soirée de lundi 15 juin.
Le 10 juin dernier, un jeune Tchétchène a été agressé par un membre de la communauté maghrébine. Selon le procureur de Dijon Eric Mathais dimanche, les incidents ont débuté en raison de cette agression.
Ainsi, au cours du week-end, plusieurs dizaines de Tchétchènes ont mené trois expéditions punitives dans un des quartiers maghrébins de Dijon. Des hommes cagoulés et armés ont voulu défendre leur quartier, lundi soir. Mais ils ont rapidement été dispersés par les forces de l’ordre, relate 20 Minutes. Le calme est revenu vers 22h (heure métropolitaine).
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Le maire de la cité des Ducs, François Rebsamen, a dénoncé des "violences inacceptables", sur BFMTV. "(…) la communauté tchétchène est venue faire respecter elle-même son droit et sa loi du talion. On n’est plus en république quand ça se passe comme ça", a-t-il martelé.
De son côté, le ministère de l’Intérieur a jugé inadmissibles ces violences et ces actes d’intimidation. Il a ainsi promis une réponse ferme. Eric Mathais a, quant à lui, fait part de six blessés depuis vendredi, samedi et dimanche soir.
Une enquête a été ouverte pour "tentative de meurtre en bande organisée, dégradations, incitation à la violence". La police judiciaire et la sécurité publique ont été saisies.
Des dizaines de personnes, munies de barres de fer et de diverses armes, se sont rassemblées dans le quartier sensible des Grésilles. La plupart d’entre elles ont tiré en l’air, incendié des poubelles et des voitures, et ont détruit des caméras de vidéo-protection, selon des sources policières. La préfecture a indiqué que quatre personnes ont été interpellées.
Pour mettre fin aux violences, un 110 militaires, une quarantaine de CRS, des renforts de la brigade anticriminalité (BAC) et le Raid ont été envoyés sur place.
"Nous n’avons identifié aucune présence extérieure, ce sont des personnes originaires de Dijon", a assuré le préfet.
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