Les communautés tchétchène et maghrébine se sont affrontées pendant 3 jours à Dijon. Une agression d’un jeune de 16 ans a été l’origine de ces heurts.
Plusieurs endroits à Dijon ont été les théâtres de violents affrontements "communautaristes" pendant trois jours. D’après les informations du journal 20 Minutes, ces heurts ont commencé à la suite d’une agression d’un jeune homme de 16 ans, mercredi 10 juin. Eric Mathais, le procureur de Dijon, a apporté plus d’explications. "Des membres de la communauté tchétchène ont appelé sur les réseaux sociaux à partir de vendredi à venger des violences commises sur un jeune par des personnes issues de la communauté maghrébine", a-t-il précisé. Il a aussi noté que pendant trois nuits successives, 140 personnes sont ainsi venues de toute la France pour cette raison.
Dans la soirée du vendredi 12 juin, des membres de la communauté tchétchène, armés de barres de fer et de battes de baseball se sont rendus place de la République. Ils s’en sont pris à un bar à chicha. Après une violente bagarre, une dizaine de personnes ont été blessées.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une cinquantaine de personnes ont fait irruption dans le quartier des Grésilles. Un homme de 38 ans a été gravement blessé après des coups de feu. Selon le parquet, ses jours ne sont plus en danger.
Le lendemain (le soir du dimanche), environ 200 personnes sont réunies dans le quartier des Grésilles. Une Peugeot 307 a foncé à toute allure dans leur direction. Armés de longues barres de fer, des hommes ont tenté de donner des coups sur le véhicule quand soudain ce dernier a percuté un terre-plein, fait un tonneau avant de s’immobiliser.
Sans attendre, une dizaine de personnes arrivent en courant et jettent des projectiles sur la voiture accidentée. Le conducteur a été gravement blessé, il a été transporté par les pompiers au CHU de la ville. Outre cet incident, qui a été publié sur les réseaux sociaux, le soir du dimanche a été plutôt calme, a affirmé une source proche du dossier. D’ailleurs, elle a signifié que de nombreux policiers avaient été mobilisés pour éviter de nouvelles violences.
Afin d’éclaircir cette affaire et de comprendre ce qui s’est passé, le parquet a saisi la police judiciaire de Dijon et la sûreté départementale. Sur France Bleu, le procureur de la République a indiqué qu’il est nécessaire de voir quelles étaient les infractions commises, mais aussi d’identifier, d’interpeller et de poursuivre les auteurs. Jusqu’ici, aucun individu n’a été interpellé. "On peut espérer que les choses s’apaiseront", a-t-il renchéri. D’après lui, avant de partir, les véhicules qui étaient venus d’un peu toute la France se sont rassemblés dans un dernier temps au Zénith.
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