RAPHAEL BLOCH/SIPA
Deux sans-abri ont remporté 500 000 euros à un jeu de grattage, le 3 février, acheté avec une carte bleu dérobée. La victime a exprimé son souhait de partager les gains.
Il y a deux semaines à Toulouse, un homme de 42 ans a constaté que son véhicule avait été forcé. Parmi ses effets personnels, sa carte bancaire a disparu.
Malgré une opposition immédiate, il n’a pu empêcher l’usage frauduleux de son moyen de paiement. Les relevés bancaires ont permis de retracer et confirmer cette transaction irrégulière. Les voleurs avaient effectué un achat de 50 euros dans un bureau de tabac. C’est là qu’ils ont acheté le ticket gagnant, ayant une chance sur six millions de remporter le gros lot. Le buraliste a certifié l’achat du ticket gagnant. "C’est là que j’ai posé la question ’il y a eu un sans contact de 50 euros effectué chez vous. Est-ce que ça vous parle ?’. Effectivement, le buraliste m’a regardé avec un petit sourire, et m’a dit ’oui oui, ça me parle’", rapporte-t-il au micro de TF1.
Le propriétaire de la carte, un Toulousain de 42 ans, se trouve face à un choix cornélien : porter plainte et récupérer potentiellement une partie des gains, ou proposer un arrangement à l’amiable. Il envisage alors de proposer un arrangement à l’amiable aux sans-abri. "L’idée serait de partager la somme, qu’on puisse trouver un arrangement à l’amiable, et qu’ils n’aient rien à craindre", témoigne la victime du vol dans le reportage de TF1. Sur le plan juridique, l’avocat du propriétaire de la carte, Maître Pierre Dubuisson affirme que la loi prévoit un partage équitable en cas de gain exceptionnel, entre celui qui fournit le moyen de paiement et celui qui achète le ticket gagnant.
"Si je vous donne cinq euros pour acheter des fruits et légumes et que vous vous arrêtez dans un bureau tabac pour acheter un ticket de loto gagnant, le principe juridique est le partage équitable, c’est-à-dire 50% pour celui qui a versé les fonds, 50% pour celui qui a acheté le ticket", précise l’avocat.