La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a également requis l’interdiction d’exercer toute fonction de policier à l’encontre du fonctionnaire qui a ouvert le feu dimanche soir sur un véhicule soupçonné d’avoir forcé un contrôle près du Pont-Neuf, à Paris.
D’après une source judiciaire, le policier ayant tiré plusieurs fois sur un véhicule soupçonné d’avoir forcé un contrôle près du Pont-Neuf, à Paris, dimanche soir, a été mis en examen, mercredi soir, et placé sous contrôle judiciaire. Il est à noter que deux passagers de la voiture ont été tués. Le fonctionnaire de 24 ans est notamment mis en examen pour "homicide volontaire" concernant le conducteur de la voiture. Il l’est également pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner" s’agissant du passager avant et pour "violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique " envers le passager arrière.
Après les faits qui ont été commis dimanche soir un peu avant minuit, le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes, relate Le Figaro. Celles-ci ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les enquêteurs se sont penchés avant tout sur l’établissement des faits afin de déterminer si le policier a réellement agi en état de légitime défense. Le compte-rendu policier a en effet rapporté les propos d’un chauffeur de taxi, qui dit avoir assisté à toute la scène, et a "confirmé la légitime défense évoquée par les fonctionnaires".
Le parquet a annoncé, mardi après-midi au terme de 48 heures de garde à vue, avoir déféré le policier à deux magistrats instructeurs. "De nombreuses investigations portant sur ces faits pour partie de nature criminelle sont encore nécessaires, notamment sur la légitime défense", a-t-il détaillé. Le parquet de préciser qu’aucune communication sur le fond du dossier ne serait faite pour préserver l’objectivité des témoignages qui sont encore à retenir. De son côté, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, avait également requis l’interdiction d’exercer toute fonction de policier impliquant un contact avec le public, et une interdiction de port d’arme et de contact avec ses collègues de l’équipage, les témoins et les victimes.
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