Dès ce lundi 9 septembre et jusqu’au 25 du même mois, trois généraux, six officiers supérieurs, ainsi que deux cadres d’une société de transport aérien de fret, seront jugés par la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Ils sont accusés de favoritisme dans l’attribution de marchés publics.
À partir du lundi 9 septembre et jusqu’au 25, trois généraux, six officiers supérieurs et deux cadres d’une entreprise de transport aérien de fret seront jugés. La 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris examinera les accusations de favoritisme dans l’attribution de marchés publics. Les charges comprennent corruption, prise illégale d’intérêt, abus de biens sociaux et violation du secret professionnel. Ces accusations mettent en lumière des pratiques problématiques dans le secteur du transport militaire aérien. Cette période de troubles correspond à une époque où l’armée française ne disposait pas encore d’avions comme l’Airbus A400M. Les opérations lourdes faisaient appel à des compagnies privées utilisant des appareils soviétiques, comme l’Iliouchine Il-76 et l’Antonov An-124.
> À lire aussi : Corruption : un surveillant de prison condamné à 18 mois de détention à Saint-Étienne
En France, la société International Chartering Systems (ICS) a joué le rôle d’intermédiaire pour les appels d’offres du ministère des Armées entre 2011 et 2015. Elle a ainsi remporté des contrats de transport de troupes et de matériel pour un montant estimé à 175 millions d’euros. ICS, en collaboration avec des compagnies ukrainiennes ou russes, a été préférée à d’autres fournisseurs comme Salis, malgré des surcoûts atteignant jusqu’à 16 millions d’euros, selon le Parquet national financier (PNF). Les militaires ont justifié leur choix par la nécessité de flexibilité pour les opérations extérieures. Le colonel Philippe Rives est accusé de corruption passive pour avoir favorisé ICS, avant d’y être embauché comme directeur adjoint.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re