Plusieurs militantes féministes et musulmanes se sont baignées en burkini dans une piscine du XIe arrondissement de Paris dimanche 1er septembre, pour protester contre l’interdiction de ce maillot de bain couvrant. La piscine a été fermée à la suite de cet incident.
Le port du burkini, qui est interdit en France, fait polémique. Plus de deux mois après une opération coup de poing en faveur du port de ce maillot couvrant dans une piscine à Grenoble, une quinzaine de femmes en maillot de bain et en burkini se sont baignées dans une piscine à Paris. Elles veulent également protester contre l’interdiction de ce vêtement de bain. Scandant : "On se baignera ! Même si les racistes ne veulent pas, nous on se baignera !", elles ont été soutenues par des personnes transgenres et des hommes membres du collectif créé pour l’occasion, note BFMTV.
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D’après Nargesse (27ans) à l’AFP, qui dénonce "la montée des idées islamophobes", "le but, c’est d’accéder à la piscine en tant que femmes musulmanes". Camille, militante féministe de 18 ans, a pour sa part estimé : "C’est important que toutes les femmes et toutes les personnes puissent se baigner et profiter de loisirs". Irrité par l’initiative, un homme a montré son sexe aux militantes lors d’une brève dispute. Cet incident a obligé les maîtres-nageurs et la police d’intervenir, mais sans heurt. Quelque temps plus tard, la direction a fait fermer la piscine.
Les militantes ont quitté les lieux, déployant néanmoins une banderole avec le slogan, "piscine pour toutes, stop islamophobie". Le collectif a réclamé dans un communiqué que les règlements intérieurs des piscines soient modifiés. "Nos corps nous appartiennent, nous les couvrons ou les découvrons pour des raisons qui nous regardent", ont-elles argué.
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