Après avoir été visé par un incendie criminel, le maire de Saint-Brévin-les-Pins a fait part de sa démission le mercredi 10 mai. Yannick Morez était dans la ligne de mire de manifestations d’extrême-droite après un projet d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile.
Ce choix a été acté "pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie criminel perpétré à (son) domicile et au manque de soutien de l’État, et après une longue réflexion menée avec (sa) famille", indique un communiqué publié sur Facebook. Au petit matin du 22 mars dernier, le domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins a été visé par un incendie criminel, alors qu’il y dormait avec toute sa famille.
Deux voitures ont été endommagées, et une partie du bâtiment. Aucun blessé n’a été déploré. Une enquête est en cours, et les mis en cause n’ont pas encore été identifiés. Après cette attaque, Yannick Morez, à la tête de la ville depuis 6 ans, avait envoyé un courrier au porte-parole du gouvernement pour dénoncer le "manque de soutien de l’État et le silence de la préfecture".
Emmanuel Macron et Élisabeth Borne réagissent
Yannick Morez quitte ses fonctions de maire, mais quitte également Saint-Brévin-les-Pins où il était aussi médecin généraliste depuis 32 ans. Désormais, c’est à la préfecture, qui n’a pas encore réagi, d’accepter la démission. Sur Twitter, Emmanuel Macron a écrit que les attaques contre "Yannick Morez, maire de Saint-Brévin-les-Pins, et contre sa famille, sont indignes". Il a ajouté : "à cet élu de la République, à son épouse et ses enfants, je redis ma solidarité et celle de la Nation".
De son côté, depuis La Réunion, Élisabeth Borne a jugé "très choquant" l’incendie, promettant de "mieux protéger" les élus. "Je voudrais assurer le maire de tout mon soutien", a-t-elle dit, rapportent TF1Info et d’autres médias.
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