L’individu qui a mortellement heurté le gendarme Éric Comyn à Mougins lors d’un refus d’obtempérer affirme aux enquêteurs qu’il n’a pas remarqué le gendarme sur la route. Il raconte avoir agi sous l’effet de la "panique".
Le parquet de Grasse cherche à déterminer si l’homme de 39 ans a intentionnellement percuté Éric Comyn, 54 ans, à Mougins. Selon un communiqué, le conducteur est placé sous enquête pour meurtre et refus d’obtempérer, ce qui entraîne l’ouverture d’une information judiciaire. Un juge d’instruction sera nommé pour diriger les enquêtes afin d’éclaircir les circonstances de la mort du gendarme. En attendant, le procureur Damien Savarzeix souhaite que le trentenaire soit détenu provisoirement. Pour rappel, les faits ont eu lieu le lundi 26 août. Selon le parquet de Grasse, l’automobiliste a dit devant les autorités l’avoir percuté "involontairement et, pris de panique, avoir quitté les lieux". Comme le rapporte notamment France3-Regions, la justice ajoute : "il affirme n’avoir pas vu le gendarme sur la chaussée".
Le suspect, originaire du Cap-Vert, insiste avoir renversé Éric Comyn par accident en fuyant un contrôle d’alcoolémie près de l’A8 à Mougins. Après avoir été arrêté près du commissariat de Cannes des heures plus tard, il a été testé positif à l’alcool. Une première évaluation psychiatrique indique qu’il est pénalement responsable et peut faire face aux procédures judiciaires. Lors d’un hommage à Mandelieu-la-Napoule, Harmonie Comyn a exprimé son désarroi face à ce qu’elle perçoit comme un "laxisme" de la justice. Si l’homme est accusé de ’meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique’, il pourrait passer le reste de sa vie derrière les barreaux. En effet, il ne s’agit plus d’un délit mais d’un crime.
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