Une plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "mise en danger de la vie d’autrui" a été déposée par la famille de Naomi Musenga.
"Que justice soit faite, c’est cela notre première préoccupation pour cette enfant qui était aimée de tous", a déclaré Mukole Musenga, le père de Naomi Musenga, lors d’une conférence de presse. Quelques heures plus tard, l’avocat des proches de Naomi Musenga, Mohamed Aachour, a annoncé que la famille a déposé une plainte contre les hôpitaux universitaires de Strasbourg.
Les proches de Naomi Musenga, morte le 29 décembre après un appel pris à la légère par le Samu de Strasbourg (Bas-Rhin), ont déposé plainte "contre X et contre les hôpitaux universitaires de Strasbourg", a confirmé l’avocat. Dans leur plainte, les parents de la jeune femme demandent que les enquêteurs "essayent de découvrir l’origine du décès" de leur fille, a précisé la consœur de Mohamed Aachour, Nicole Radius.
"À ce jour, on ne sait toujours pas de quoi cette femme de 22 ans est morte. S’agit-il d’une mort naturelle ? Aurait-elle pu être sauvée si elle avait été prise en charge à temps ?" s’est interrogée l’avocate.
Le 29 décembre dernier, Naomi Musenga est morte quelques heures après avoir contacté le 15. La jeune femme a expliqué à l’opératrice avoir "très mal", elle a également supplié l’agent de l’aider. En réponse, elle n’a obtenu qu’une invitation à contacter SOS Médecin. Elle reconnait aujourd’hui une erreur de jugement mais relate de fortes pressions en fin d’année, avec des appels qui affluaient dont beaucoup de canulars.Le parquet de Strasbourg a déjà ouvert mercredi une enquête préliminaire du "chef de non-assistance à personne en péril".