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Naomi Musenga est décédée au mois de décembre dernier parce que son appel au Samu de Strasbourg n’avait pas été pris au sérieux …
Mercredi, l’Inspection générale des affaires sociales a rendu ses conclusions dans l’affaire Naomi Musenga, décédée au mois de décembre 2017, après que son appel au Samu ait été moqué par une opératrice. Dans la foulée, comme le rapporte LCI, le directeur du Samu de Strasbourg a décidé de démissionner.
Selon l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas), la procédure de régulation générale de ce Samu n’était pas conforme "aux recommandations de bonnes pratiques et source de risque pour les patients". Selon l’institution, les réponses "non adaptées de l’assistante de régulation médicale", qui n’avait pas pris l’appel de Naomi au sérieux sont également mises en cause parce qu’elles ont "conduit à un retard global de prise en charge de près de 2 h 20". Toutefois, l’Igas précise que seule une expertise clinique pourrait permettre de connaitre la perte de chance de survie "afférente à ce délai".
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Les procédures en vigueur soulignaient la nécessité de transférer l’appel à un médecin régulateur de l’aide médicale d’urgence, "par exemple dans le cas d’une douleur abdominale", ce que l’opératrice a omis de faire. Les inspecteurs de l’Igas lui repprochent également son "ton moqueur" et "dur". Interviewé par le média français, le directeur des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Christophe Gautier, a révélé le lancement d’une "procédure disciplinaire".
Toutefois, la famille de la défunte n’est pas satisfaite des conclusions du rapport. "On veut savoir : s’il y avait eu une intervention avant, peut-être qu’elle aurait eu des chances d’être sauvée ?", lâche son frère en insistant que les Lusenga veulent savoir pourquoi Naomi est morte, et "pourquoi il y a eu tous ces dysfonctionnements, du début à la fin et on ne le sait toujours pas".
Bonus vidéo par LCI