Le procureur d’Angers Eric Bouillard a déclaré lors d’une conférence de presse organisée, lundi, que Nathalie Stephan, la maman de la petite vanille, a prémédité son acte.
De nouveaux éléments sur le décès de la petite Vanille ont été révélés par le procureur d’Angers ce lundi 10 février au cours d’une conférence de presse. Le bébé d’un an retrouvé mort dimanche 9 février à Angers dans un conteneur à vêtements a été tué par sa mère le jour de son anniversaire, a déclaré Eric Bouillard. Le procureur de la République d’Angers a ajouté que la maman de l’enfant, Nathalie Stephan, avait prémédité son acte. Elle a été placée en garde à vue pour "homicide volontaire aggravé", une mesure qui a été prolongée et qui prend fin ce mardi matin. La jeune femme de 39 ans devrait ensuite être présentée à un juge qui, à son tour, requalifierait les faits en assassinat.
Nathalie Stephan, qui a reconnu avoir assassiné sa petite fille, avait "prévu un plan, caché ce plan et dissimulé sa situation réelle de désœuvrement complet", a confié le procureur repris par le journal Le Figaro. Les résultats de l’autopsie ont révélé que le bébé d’un an est décédé par "procédé d’étouffement dans un délai qui est conforme à ce qui dit la mère". Cet "assassinat" aurait un rapport avec son départ du centre maternel à Angers où elle a vécu depuis plusieurs mois. Ces dernières semaines, la jeune maman avait adopté un bon comportement qui lui a permis de bénéficier d’un élargissement du droit de visite de sa fille.
Placée dans une famille d’accueil, Vanille était autorisée à voir sa mère fréquemment pendant un temps donné durant la semaine. Entre le 3 décembre 2019 et le 7 février 2020, il n’y avait aucun signe qui annonçait un passage à l’acte, a déclaré le procureur. Au contraire, Nathalie Stephan a montré des signes d’évolution positive en s’investissant davantage dans le lien avec sa fille, a noté Éric Bouillard citant les employés du centre maternel.
Christian Gillet, président du conseil départemental de Maine-et-Loire également présent lors de la conférence de presse, a de son côté raconté le parcours "particulier" de cette jeune maman placée à l’aide sociale à l’enfance à 16 ans. Fille de parents handicapés, elle a eu sa première fille en 2008 dont la garde a été confiée à son père après qu’elle a quitté le foyer conjugal. Après avoir passé des mois en logeant dans sa voiture, elle a été hébergée dans un centre maternel alors qu’elle était enceinte de son deuxième enfant. Elle a été suivie par un psychologue et une psychiatre et "prenait des médicaments". Selon toujours Christian Gillet, les services ont respecté toutes les procédures et qu’il n’y avait eu aucune négligence.
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