Illustration - NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Shiloh avait 12 ans. Pour ses parents, si le cancer de leur enfant avait été diagnostiqué à temps, "il y avait la possibilité" qu’elle ait pu vaincre la maladie.
Cette triste histoire a été révélée par Le Parisien, ce lundi 23 mai, relayée ensuite par d’autres médias comme BFMTV. Diane, la maman de Shiloh, déplore : "ma fille est morte parce qu’elle avait 12 ans". Modibo, le père, veut porter plainte contre les établissements de santé qui ont examiné la petite, sans détecter le cancer qui a tué l’enfant le 8 décembre 2021, après des mois de souffrance.
Shiloh s’était plainte pour la première fois de douleurs au niveau du sein gauche, en mars 2021, remarquant également l’apparition de petits boutons. Après un premier examen au Centre d’imagerie de la femme de Franconville (Val-d’Oise), on dit à Diane que le cancer du sein n’existe pas à cet âge-là (ou alors, reste très exceptionnel). Un autre n’a pas décelé le cancer, et la petite enchaînera les examens alors que son état empirait. Aux urgences, on demande même à Diane si ce n’est pas "le chat" qui a griffé la jeune fille.
> À lire aussi : Cancer agressif du sein : la France autorise un nouveau traitement
L’enfant a ensuite été envoyée dans plusieurs centres hospitaliers et des dermatologues… À un moment donné, Diane et Modibo ont même été soupçonnés de maltraitance. Finalement, au centre international de dermatologie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), un praticien, très inquiet, les oriente vers des urgences gynécologiques. Après examen, le cancer est confirmé.
Il s’agissait plus précisément d’une tumeur maligne appelée ‘angiosarcome mammaire de grade II’. Après le lancement d’un protocole de chimiothérapie le 18 août, avec une dernière séance début novembre, la petite a rendu l’âme le 8 décembre. Modibo et Diane veulent obtenir justice, peu importe, "même si cela prend dix ans".
"On n’aurait jamais dû renvoyer Shiloh chez elle dans son état", estime Me Sabine Doucinaud, l’avocate des parents. "Les médecins ne savaient pas ce qu’elle avait, ils auraient dû la garder", continue-t-elle dans Le Parisien.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re
« Quand je disais que c’était un cancer, on me disait : Mais, madame, un cancer du sein à 12 ans, ça n’existe pas » Shiloh, emportée par un cancer au sein : « Ma fille est morte parce qu’elle avait 12 ans » https://t.co/xISJzR49PT
— Alexis Bisson (@Alexibisson) May 23, 2022
« Quand je disais que c’était un cancer, on me disait : "Mais, madame, un cancer du sein à 12 ans, ça n’existe pas" »
Les parents de cette ado décrivent une terrible errance médicale, personne ne croyant au développement d’une telle pathologie à son âge https://t.co/5UmHDLzI2v
— Le Parisien (@le_Parisien) May 23, 2022
