Les trois suspects de la cyberattaque contre France Travail ont été placés en détention provisoire après les perquisitions menées à leur domicile et sur leur matériel informatique.
Trois personnes d’une vingtaine d’années ont été mises en examen et placées en détention provisoire ce mardi 19 mars dans l’enquête sur la cyberattaque contre France Travail (ex-Pôle Emploi), a déclaré le parquet de Paris. Selon la même source citée par BFMTV, ce piratage informatique a permis le téléchargement de 43 millions de données personnelles. L’arrestation de ces trois suspects a eu lieu dimanche, est-il indiqué dans un communiqué de la procureure de Paris, Laure Beccuau. Les trois personnes sont nées en novembre 2001 dans l’Yonne, et en septembre 2000 et septembre 2002 dans l’Ardèche.
Une information judiciaire a été ouverte mardi par la section en charge de la lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris. Cette entité a jusqu’à présent mené les investigations dans le cadre d’une enquête préliminaire. Les trois suspects ont été mis en examen pour accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, extraction de ces données et escroquerie après leur garde à vue. Ils ont été placés en détention provisoire suivant les réquisitions du parquet. D’après Laure Beccuau, les perquisitions menées à leur domicile et sur leur matériel informatique ont permis de déterminer pour certains d’entre eux une activité d’escroquerie en recourant à la technique de l’hameçonnage ("phishing" en anglais). Le but des investigations consiste désormais à mettre la main sur d’éventuels autres acteurs de la cyberattaque.
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La base de données dérobée contient environ 43 millions de données à caractère personnel. Les informations incluent le nom, le prénom, la date et le lieu de naissance, l’adresse postale, l’adresse e-mail, le numéro de téléphone, ainsi que le numéro de sécurité sociale et les identifiants France Travail des victimes. Le nombre exact de victimes n’a pas encore été confirmé. Ces données sensibles exposent les millions de victimes à un risque accru de fraudes par e-mail et par SMS. Toutes les personnes inscrites à France Travail et à Pôle Emploi au cours des 20 dernières années pourraient être concernées par cette fuite de données.
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