Depuis octobre, des tags de croix gammées ont terrorisé les habitants de Seine-et-Marne. Un homme de 41 ans a avoué en être l’auteur.
Les habitants de Seine-et-Marne ont été effrayés à cause des tags de croix gammées, découverts sur des cimetières avec des inscriptions "Biobananas" et "Charles", depuis octobre. Après avoir répertorié quinze tags roses ces dernières semaines, les policiers de la sûreté urbaine du commissariat d’agglomération de Melun Val de Seine, ont ouvert une enquête, note Le Figaro.
Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation d’un homme de 41 ans, soupçonné d’être l’auteur de ces tags roses. "De toute façon, je vous attendais", a-t-il lancé aux policiers, qui ont indiqué qu’il a été hospitalisé en psychiatrie, car son état psychique est considéré comme incompatible avec une garde à vue.
Au micro du journal Le Figaro, le commissaire a avoué qu’il s’agit d’un appel au secours. "Le quadragénaire nous a avoué qu’il voulait se venger et devenir célèbre. Lorsque nous sommes arrivés à son domicile, il nous a dit qu’il était soulagé qu’on l’ait enfin trouvé. Il voulait parler de son mal-être", a-t-il indiqué.
Le quadragénaie est un agent territorial en arrêt maladie depuis plusieurs mois, Il a tout de suite expliqué à la police la signification de ses tags. "Charles" est une personne qui faisait partie du même collectif de musique techno que lui, dans les années 2000. A l’époque, ce groupe baptisé "Biobananas" organisait régulièrement des raves-party au cours desquelles ce "Charles" aurait harcelé le tagueur. Effectivement, il se moquait de lui aux côtés d’une certaine "Virginie", qui a aussi fait l’objet d’un des tags.
La police a également indiqué que le tagueur avait déposé une plainte contre ce "Charles", car ce dernier aurait tenté, selon ses dires, de "le surveiller en infiltrant son système informatique", dans les années 2000.
Concernant les croix gammées, le quadragénaire a expliqué qu’il avait choisi ce sigle "pour être sûr d’attirer l’attention". Pareillement, il a choisi le cimetière de Fontainebleau pour cette même raison. Il a été en effet frustré que ses tags n’attiraient que peu l’attention, ainsi, il a décidé de "s’attaquer" aux tombes.
"Il s’est souvenu qu’on avait beaucoup parlé d’une profanation d’un cimetière à la télé. Alors il a voulu faire pareil, en se disant que, cette fois-ci, cela allait marcher", a relaté le commissaire. Le choix du cimetière de Fontainebleau n’est pas aussi anodin, puisque le tagueur voulait se venger de son ancien gardien qui faisait aussi partie à l’époque du groupe "Biobananas", selon le fonctionnaire.
Après une première expertise, l’homme a été hospitalisé d’office en psychiatrie, mais une seconde devrait être lancée pour définir s’il était responsable ou non de ses actes durant ces deux mois. Dans leurs recherches, les spécialistes comptent déterminer s’il a arrêté son traitement au moment des tags ou s’il avait mal pris ses médicaments, car il est déjà suivi par un psychiatre avant les dégradations.
Si les résultats montrent qu’il est pénalement responsable, le tagueur sera jugé après son hospitalisation. Il risque jusqu’à 1 an d’emprisonnement pour violation de sépulture et jusqu’à 3 700 euros d’amende pour le délit de dégradation, note le journal.
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