En Martinique, suite aux violences accompagnées de pillages lors des blocages et de la grève générale, qui a commencé le 22 novembre dernier, environ 150 enquêtes ont été ouvertes, a fait savoir la procureure de la République de Fort-de-France, Clarisse Taron.
En somme, comme l’a indiqué Clarisse Taron le mercredi 08 décembre, une cinquantaine d’individus ont été déférés devant un juge, dont une douzaine, mis en détention. Toujours selon la procureure de la République de Fort-de-France, sur une chaîne de télévision locale, dans des propos relayés par les médias français comme France Info, "les affaires les plus graves et les plus lourdes sont encore à venir".
En marge de ces investigations, la veille de la prise de parole de Mme Taron, la gendarmerie de Martinique a procédé à l’interpellation d’un homme originaire de Sainte-Lucie, soupçonné de recel et placé en garde à vue, après les pillages et cambriolages perpétrés ces derniers jours sur l’île.
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Alors que plusieurs enseignes de la grande distribution, des commerces, et des pharmacies ont été vandalisées, des dizaines de colis de Noël ont été vidés de leur contenu. "Depuis trois jours, nous multiplions les opérations pour intercepter les pilleurs mais également les recels des pillages", a expliqué le général William Vaquette, commandant de la gendarmerie de la Martinique.
Il a évoqué "une fourgonnette avec des vêtements de marque, des deux-roues, beaucoup de produits dont nous ignorions la provenance, qui venaient d’être chargés dans une yole [un bateau de pêche], qui vraisemblablement partait vers Sainte-Lucie".
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