Les prises de décision du Premier ministre Edouard Philippe sur la crise du coronavirus n’ont pas fait l’unanimité. Une quarantaine de médecins l’attaquent en justice.
Un mois après le début du déconfinement, l’heure est maintenant au bilan de la gestion de la crise du coronavirus. Mardi 9 juin, le parquet de Paris a ouvert une vaste enquête préliminaire pour "homicide involontaire" et "mise en danger de la vie d’autrui". Une quarantaine de plaintes contre X ont déjà été reçues. Dans ce sens, 43 médecins vont attaquer en justice le Premier ministre Edouard Philippe ainsi que l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn.
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La chaîne RTL rapporte que cette ouverture d’enquête était prévue et paraissait inéluctable. D’ailleurs, un haut magistrat a déjà confié envisager une procédure comparable à celle du sang contaminé dans les années 1990. Il a indiqué cette démarche quelques jours après le début du confinement, le 17 mars. Les enquêteurs vont se pencher sur une question : quelles étaient les connaissances scientifiques disponibles au moment des décisions visées par les plaintes ?
Dans cette affaire, seule une décision dangereuse prise en connaissance de cause pourrait constituer une infraction pénale. Un travail titanesque devrait être effectué par la gendarmerie judiciaire pour reconstituer la chronologie des événements. Dans le but d’identifier d’éventuels responsables, elle devrait retrouver les documents, e-mails et compte-rendu de réunions.
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