Penelope Fillon est accusé de soupçons d’emplois fictifs concernant trois contrats d’assistante parlementaire auprès de son mari François Fillon et de Marc Joulaud.
François Fillon a été condamné pour "détournement de fonds publics" et "abus de biens sociaux", sa femme Penelope, soupçonnée d’emplois fictifs, a écopé de 3 ans de prison avec sursis. L’avocat général Bruno Revel a souligné qu’une augmentation est constatée entre le salaire perçu auprès de son mari et celui octroyé par Marc Joulaud (près de 5 000 euros mensuels). Il a demandé à Penelope Fillon si elle l’a "négociée". En réponse, elle a souligné n’avoir jamais négocié ou fait une revendication de salaire auprès de son mari ni de M. Joulaud. Selon ses dires, cela a été fait dans les règles de l’Assemblée nationale et François a considéré, avec l’accord de Marc Joulaud, que le montant était justifié pour ce travail.
Outre cette augmentation, Penelope n’a pris aucun congé, et a bénéficié d’indemnités de congés non pris. Elle a expliqué devant la cour que son mari a choisi ce mode, donc elle a fait ce qu’elle lui a demandé de faire et n’a pas posé plus de question. "Mon employeur, c’était François, il savait qu’on partait en vacances puisqu’on partait ensemble", a-t-elle précisé.
Penelope Fillon est aussi poursuivie pour un travail de "conseillère littéraire" au sein de La Revue des deux mondes. Cette propriété appartient à l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, alors ami de François Fillon. Elle a perçu 3 950 euros nets et a rédigé une quinzaine de notes de lecture, dont deux publiées. Face à "l’hostilité" de l’équipe, elle a abandonné des propositions de relancer la revue qui dépérissait.
L’avocat général Yves Micolet a rappelé qu’elle a été de nouveau embauchée comme assistante par son mari et a cumulé ces deux fonctions. Lorsqu’il lui demande si elle n’a pas alors le sentiment de trahir M. Ladreit de Lacharrière, Penelope Fillon a répondu : "pas du tout. J’ai pensé que les deux emplois étaient compatibles, que j’aurais le temps en m’organisant (…)".
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