Dimanche dernier, à Paris, sur le Pont-Neuf, un policier de 24 ans, originaire du Tampon, à La Réunion, a ouvert le feu sur un véhicule, faisant deux morts. Désormais, une enquête est ouverte et le jeune homme a été mis en examen. Ses collègues et lui décrivent cet incident comme un acte de légitime défense de la part du jeune homme. De ce fait, des syndicats de police se mobiliseront lundi prochain afin de soutenir le Réunionnais.
Sur le Pont-Neuf de Paris, au cours d’un contrôle auquel trois occupants d’un véhicule auraient violemment refusé d’obtempérer, un policier réunionnais a fait feu dans leur direction. Le chauffeur et son passager à l’avant ont perdu la vie, le passager à l’arrière a été blessé.
Dans le cadre de cette affaire, dont l’interrogation principale se porte sur la légitime défense mise en avant par le policier et ses collègues sur place, celle-ci n’a pas été retenue. En effet, le Réunionnais de 24 ans a été mis en examen pour "homicide volontaire" concernant le conducteur de la voiture, mais aussi pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner" s’agissant du passager avant et pour "violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique " envers le passager arrière.
Face à ce qu’ils qualifient de "décision insupportable," des syndicats de police, Alliance et UNSA Police, ont choisi de se mobiliser pour faire savoir leur mécontentement. "Lorsqu’un véhicule fonce délibérément sur nos collègues, la loi sécurité publique (usage des armes) doit s’appliquer !" dit l’une de leurs affiches.
Ainsi, une mobilisation est organisée face au tribunal de Paris afin de faire valoir la légitime défense des policiers, mais aussi afin de soutenir le Réunionnais. Les syndicats rappellent, par le biais d’un communiqué de l’Unité SGP Police, que leur collègue est avant tout « présumé innocent. »