Une fusillade meurtrière a eu lieu dans un bar très fréquenté dans le centre-ville d’Ajaccio. Un soldat du feu a perdu la vie et six autres personnes ont été touchées par les tirs.
L’auteur présumé des coups de feu est un quadragénaire connu des services de police. Il présentait un casier judiciaire incluant une condamnation pour recel.
Le suspect a été interpellé et mis en examen pour meurtre et violences volontaires. Il a été placé en détention provisoire.
Selon les premières investigations, un différend personnel entre l’assaillant et la victime serait à l’origine de ce drame. Le procureur de la République d’Ajaccio a privilégié cette piste.
Six autres personnes ont également été atteintes par l’attaque de cet individu dans l’établissement "Le Lamparo".
Le tireur, identifié comme étant Anthony Padovani, s’est finalement soumis aux autorités le 25 décembre.
Contactés par la presse, les avocats de l’accusé se sont refusés à tout commentaire vendredi soir.
L’individu avait déjà été jugé par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône en 2016 dans le cadre d’une affaire d’assassinat, les charges contre lui n’ont pas été établies. Par ailleurs, l’accusé a été reconnu coupable de recel de véhicules.
Nizzar Feddaoui, impliqué dans la même affaire, a écopé d’une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour son rôle dans l’association de malfaiteurs et l’incendie du véhicule.
Le bar « Le Lamparo », théâtre de cette tragédie, avait déjà été la cible d’une attaque quelques semaines auparavant. Le patron de l’établissement avait été blessé par balles. Face à la répétition de ces actes de violence, les autorités ont décidé de fermer le bar pour une durée de deux mois.
De nombreux commerces n’ont pas ouverts leurs portes en signe de deuil. Les obsèques du jeune pompier ont été célébrées dans la cathédrale d’Ajaccio.
Gilles Simeoni, président de la collectivité de Corse, a exprimé sa profonde tristesse et appelé à une réflexion collective pour mettre fin à cette violence.