Le dimanche 06 mars, des milliers de personnes ont manifesté en Corse, cinq jours après l’agression d’Yvan Colonna, militant indépendantiste condamné pour l’assassinat du préfet Claude Érignac, le 06 février 1998.
De violentes rixes ont eu lieu dans le cortège dans le centre de l’île, dans la ville universitaire de Corte. Parallèlement à Paris, en marge d’une conférence de presse, deux heures avant le départ d’une manifestation en Corse, Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste, a évoqué l’agression subie par Yvan Colonna, le mercredi 02 mars, à la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône).
"Une fois de plus le fanatisme islamiste est à l’origine d’un crime terroriste dans notre pays", a affirmé Monsieur Ricard, rapporte le média Le Parisien. Il a aussi dit exclure "tout autre motif que le motif religieux". Le suspect a été mis en examen pour tentative d’assassinat terroriste. Le procureur précise que c’est la cinquième fois depuis 2016 qu’un crime terroriste est commis dans cette prison, parlant également de "l’acharnement systématique" de Franck Elong Abé sur sa cible.
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En Corse, depuis le mercredi 02 mars, des rassemblements ont eu lieu. Les choses ont pris une tournure plus musclée le dimanche après-midi qui a réuni 15 000 personnes selon les organisateurs, 4 200 d’après les autorités. Les manifestants portaient notamment une grande banderole floquée de l’inscription ‘statu francese assassinu’ (État français assassin), scandée pendant tout le parcours.
Les violences ont commencé vers 15h30 (heure française), empêchant la tenue des discours. À peu près 200 personnes cagoulées ont lancé des diverses projectiles (bouteilles, pavés, cocktails Molotov, etc.) par-dessus le mur anti-émeute, mettant ensuite le feu à une voiture et à des poubelles.
Les gendarmes ont répondu avec des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes, ou encore des lances à eau.
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