SICCOLI PATRICK/SIPA
L’assassinat d’une jeune étudiante de 19 ans en Haute-Corse a suscité une vive émotion. Présumée victime d’une erreur de cible, la jeune femme a été criblée balles alors qu’elle conduisait le véhicule de son petit ami.
La Corse est une nouvelle fois endeuillée. Le meurtre d’une jeune fille, qui pourrait être une victime collatérale d’un règlement de comptes, a provoqué une vive émotion et une vague de condamnation. Ce drame, le troisième du genre en quelques mois, rappelle l’emprise de la criminalité organisée sur l’île.
Le 15 février 2025, dans le village de Ponte-Leccia, une jeune femme a été atteinte par plusieurs tirs alors qu’elle était seule au volant d’un véhicule appartenant à son compagnon. Selon le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, les premiers éléments de l’enquête indiquent que la victime n’était probablement pas la cible initiale des assaillants. Une enquête pour homicide volontaire en bande organisée a été lancée.
Il s’agit du troisième homicide recensé en Corse depuis le début de l’année, ce crime ravive les craintes face à la montée de la violence liée à la criminalité organisée. Dans un communiqué commun, les préfets de Corse et de Haute-Corse ont déploré une "violence impardonnable". La Ligue des droits de l’Homme demande une prise de conscience collective pour ne pas banaliser ces crimes.
Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, a réagi en déclarant sur le réseau X que "le moment est au deuil et à la compassion", tout en soulignant la nécessité de lutter contre ces dérives mafieuses. Une manifestation se tiendra le 22 février à Ajaccio sous le mot d’ordre "Assasini, Maffiosi, Fora". Cette mobilisation s’inscrit dans une série de mouvements visant à alerter sur la recrudescence de la violence et la nécessité d’agir pour enrayer cette spirale meurtrière.