Sebastien SALOM-GOMIS/SIPA
D’après le procureur de la république de Bastia, en Corse, ils ont été mis en examen pour "violences aggravées".
Un bébé de quatre mois, présentant des lésions importantes (hématomes et plaies intracrâniennes) a été admis à l’hôpital de Calvi, en Corse, la semaine dernière. Mercredi 27 janvier, le nourrisson a dû être transféré d’urgence à Nice, mais n’a malheureusement pas survécu. Il est décédé deux jours plus tard, selon Corse-Matin.
Après un signalement fait par le personnel médical de l’hôpital de Calvi, une enquête pour homicide volontaire aggravé a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Calvi. Les lésions laisseraient en effet penser à des actes de maltraitance.
Les parents ont été présentés à un juge d’instruction du parquet de Bastia dans la soirée du mercredi 3 février. Le père a été mis en examen pour "homicide volontaire aggravé" et "violences aggravées". Les chefs de violences aggravées, non-dénonciation de mauvais traitements et non-assistance à une personne en péril ont été en revanche retenus contre la mère.
Une information judiciaire a été ouverte. L’homme a été écroué par le juge des libertés et de la détention, selon le quotidien 20 Minutes. Sa femme a également subi le même sort.
L’avocat du couple dénonce cependant "une procédure, menée dans la précipitation de l’émotion". D’après la défense du père de famille, elle "s’appuie sur une affirmation hâtive de maltraitance, sur la base d’observations médicales interprétées au regard des recommandations de la Haute Autorité de Santé relatives au syndrome du bébé secoué, contestables car trop affirmatives".
L’homme clame son innocence, selon son avocat. Il a fait valoir la nécessité d’analyser "des éléments troublants de l’histoire médicale de l’enfant et de sa famille" avant de tirer des conclusions.
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