Membres d’une association soupçonnée de dérive sectaire, deux Corréziennes ont été mises en examen pour viol sur mineurs. Les faits auraient eu lieu entre 2017 et 2022 à Saint-Jal, dans le nord de Corrèze.
Deux femmes, membres de l’association néomédiévale "La Gente Estrange" en Corrèze, ont été inculpées mi-janvier à Tulle pour des faits présumés de viols et agressions sexuelles aggravés sur des mineurs. Ces actes se seraient produits entre 2017 et 2022, et pourraient être liés à une dérive sectaire.
Sur son site Internet, l’association propose diverses activités comme des combats en armure ou en tenues folkloriques, des spectacles, ainsi que des ateliers artisanaux incluant le travail du cuir, le tannage et la création de bijoux. En juillet 2023, une enquête a été ouverte après un signalement de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
Au fur et à mesure des investigations, le cercle se resserre autour des deux femmes, chargées de recruter de jeunes garçons et filles, en ciblant notamment des adolescents "fragiles, souvent en quête existentielle". Selon les informations communiquées par le parquet, ces jeunes étaient progressivement entraînés dans un processus d’emprise dans le but de collecter des fonds.
A ce stade, les enquêteurs ont identifié trois victimes, mineures de plus de 15 ans, faisant état de viols et d’agressions sexuelles. Après leur mise en examen, l’une des accusées a été placée en détention provisoire, tandis que l’autre est soumise à un contrôle judiciaire.