Alain ROBERT/SIPA
Indignés par la chute du gouvernement Barnier, des agriculteurs ont muré la permanence parlementaire de François Hollande à Tulle. Ils expriment à travers cette action leur désarroi face à des promesses perçues comme brisées alors que celles-ci sont imposantes pour le secteur agricole.
À Tulle, la permanence de François Hollande a été murée par des membres de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de Corrèze. Cette manifestation est une réponse à la motion de censure qui a renversé le gouvernement Barnier. "Après la motion de censure votée entre autres par François Hollande, la FDSEA19 et les Jeunes Agriculteurs Corrèze font entendre leur colère", a écrit le syndicat sur Facebook. "...la France n’a plus de gouvernement. Toutes les promesses faites au monde agricole sont tombées en même temps que le gouvernement", indique son tract de jeudi.
Ces agriculteurs regrettent l’abandon des mesures négociées avec l’ancien gouvernement, alors que celles-ci devaient apporter des avancées concrètes dans leur activité, selon Emmanuel Lissajoux. Cet acte reflète une frustration grandissante face à l’instabilité politique, perçue comme un frein aux solutions promises. "Tous ceux qui ont censuré auront leurs permanences murées", a donc prévenu ce représentant syndical, selon les propos rapportés par Franceinfo.
Avec la dissolution du gouvernement, les mesures avancées par l’ancien ministre Gabriel Attal sont désormais suspendues. Les agriculteurs craignent un retour à la case départ pour leurs revendications. Ils insistent sur l’urgence de restaurer ces engagements avec le prochain exécutif, réclamant des avancées rapides et concrètes. Ce mouvement met en lumière les difficultés d’un secteur déjà fragilisé par les crises économiques et climatiques, où chaque décision politique a des répercussions majeures.
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