Ce jeudi 6 octobre, le tribunal de commerce a tranché dans le combat judiciaire qui oppose Jacques Tillier, à la tête du Journal de l’Île, et Alfred Chane Pane, à la tête d’ICP Roto. Ce dernier se voit dans l’obligation de reprendre sa collaboration avec le journal dès ce soir. Toutefois, ses employés étant en grève, le déroulé de leur soirée reste un mystère. Alfred Chane Pane répond aux questions de nos confrères de ZINFOS 974 dans le cadre de cette affaire.
Depuis le 1er octobre, l’imprimeur ICP Roto a cessé d’imprimer les journaux papier du JIR suite à un différend entre Jacques Tillier et Alfred Chane Pane. Ce dernier accuse le journaliste de s’être servi de son journal pour nuire à sa réputation.
Le tribunal de commerce a rendu sa décision dans cette affaire : ICP Roto se voit dans l’obligation d’imprimer de nouveau le JIR, sous peine d’une amende à hauteur de 200 000 euros par journée de tirage non effectuée.
Cette décision n’assure pas pour autant la reprise de l’impression du journal. En effet, les salariés d’ICP Roto sont toujours en grève. Ce mouvement fait suite "aux attaques répétées de Jacques Tillier", selon Alfred Chane Pane. "J’ai fait une réunion pour demander aux salariés de reprendre le travail. Ils sont en train de répondre individuellement à une sommation interpellative d’huissier pour dire si oui ou non ils comptent travailler ce soir. J’ai fait ce que j’ai pu", s’exprime-t-il. Ces derniers ne semblent pas souhaiter reprendre le travail cette nuit et sont en situation de détresse, selon lui.
Si le JIR venait à ne pas être imprimé dans les jours à venir, Alfred Chane Pane ne sera pas contraint de payer l’amende qui s’élève à 200 000 euros par jour de non-impression. "La grève est un cas de force majeure inscrit dans la loi, dans la Constitution et dans le contrat qui me lie au JIR", ajoute-t-il.
Ce lundi 3 octobre, l’imprimeur sollicitait une médiation afin de régler le différend qui a engendré cette censure. Selon lui, il s’agit de la seule solution pour mettre fin à ce conflit. "Je vais dénoncer le contrat qui me lie au JIR dans les jours qui viennent, en respectant le pravis prévu au contrat", conclut-il.