Yann Bohac/SIPA
L’instauration du confinement a entraîné une diminution entre 30 et 40 % du trafic de stupéfiants, selon les services chargés de la lutte anti-drogue.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé que durant le confinement, les trafics de drogues ont été fortement touchés et on estime qu’ils ont diminué de 30 à 40 %. Ces pourcentages ont été évoqués lors d’une conférence de presse, au siège de l’Office anti-stupéfiant (Ofast), à Nanterre.
Certes, c’est une situation encourageante, mais le ministre a toutefois mis en garde contre l’ancrage de "nouvelles pratiques". Il a notamment fait référence au développement de la "cannabiculture" et de "l’ubérisation" des trafics, renforcées par les réseaux sociaux. Cela veut dire l’existence des commandes et des livraisons à domicile de drogues. Selon lui, "l’ingéniosité criminelle n’a pas diminué".
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Outre ces nouvelles pratiques, Christophe Castaner a également fait savoir que les 55 jours de confinement ont provoqué une contraction du marché des stupéfiants. Pendant cette période, les rivalités entre trafiquants ont été aiguisées, ce qui a pu "réveiller ou exacerber" certaines guerres de territoires.
Au mois d’avril, l’agression d’un trafiquant à Rennes a entraîné trois tentatives de règlements de comptes. Ainsi, huit interpellations ont été effectuées par la police.
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