Depuis le début de l’année, plusieurs jeunes sont concernés par des enquêtes antiterroristes. Parmi ces cas, celui d’une adolescente de 14 ans, mise en examen pour son implication présumée dans des activités liées au jihadisme.
Le 11 juillet dernier, cette jeune fille a été inculpée pour association de malfaiteurs terroriste. Son parcours montre des signes de vulnérabilité : harcelée à l’école, puis au collège. Affectée par le décès soudain de son grand-père, elle s’est progressivement coupée du monde. Puis elle a trouvé refuge sur les réseaux sociaux. C’est via l’application TikTok qu’elle commence à visionner des contenus jihadistes.
Peu de temps après, un recruteur l’invite à rejoindre une discussion sur Telegram, une plateforme cryptée. C’est là qu’elle entre en contact avec un Lyonnais de 18 ans, lui aussi désormais sous enquête pour des motifs similaires. Après seulement trois mois de discussions en ligne, elle accepte de se marier religieusement avec lui, sans l’avoir rencontré physiquement. Le mariage est organisé à distance, supervisé par un imam incarcéré.
Les parents de la jeune fille, déconcertés par son changement de comportement, avaient pourtant remarqué son adoption du voile et de tenues plus couvrantes. Cependant, ils attribuaient cela à une simple rébellion adolescente, sans mesurer l’ampleur du phénomène. Ils ne soupçonnaient pas l’ampleur du danger jusqu’à l’intervention des forces antiterroristes.
En garde à vue, l’adolescente a reconnu avoir eu l’intention de partir pour la Syrie ou le Mozambique afin de rejoindre les rangs de l’État islamique et de mourir en martyr. Depuis sa mise en examen, elle est placée dans un foyer. Ses avocats, Maîtres Irina Kratz et Ambroise Vienet-Legué, ont refusé de commenter l’affaire.
Source : Rtl.fr