D’après le général Marc Boget, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace, "plus de 400 000 personnes" ont été touchées entre septembre 2022 et février 2023. Elles ont des SMS frauduleux de l’Assurance maladie.
L’Assurance Maladie met en garde contre des SMS frauduleux. Les personnes cibles reçoivent des messages prétendument envoyés par l’assurance, les invitant à remplir un formulaire. Il s’agit en effet d’un piège pour s’emparer de leurs données personnelles.
Entre septembre 2022 et février 2023, "plus de 400 000 personnes" ont reçu ce genre de message, selon le général Marc Boget, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace. Le texto leur demandait de "mettre à jour leurs données personnelles en cliquant sur un lien qui les oriente sur un site usurpant celui de l’Assurance maladie".
Cinq personnes, soupçonnées d’avoir utilisé un IMSI-catcher pour une escroquerie avec des SMS frauduleux de l’Assurance maladie, ont été mises en examen jeudi à Paris, selon des sources concordantes. Elles se servaient d’un système habituellement utilisé par les services de renseignement ou de police pour intercepter des données de connexion dans une zone donnée.
Une enquête avait été ouverte après une plainte pour escroquerie déposée par une société de télécommunications auprès de la Division des opérations du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCybergend). Les investigations ont été menées sous l’égide de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée.
D’après le rapport, les malfaiteurs créaient "un réseau virtuel puissant forçant les appareils équipés d’une carte SIM à s’accrocher sur celui-ci, afin de diffuser des SMS permettant des escroqueries à partir des comptes Ameli". Le général Boget a indiqué que les IMSI-catcher peuvent être en "vente sur le dark web".
Lors des investigations, les enquêteurs ont pu identifier six suspects. Cinq ont été interpellés mardi 14 février. Ils ont été mis en examen pour escroqueries et tentatives d’escroquerie en bande organisée, détention non autorisée d’un dispositif technique ayant pour objet la captation de données informatiques, mais aussi pour accès et maintien dans un système de traitement automatisé des données (STAD), a précisé le parquet de Paris.
Après la mise en examen, trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire, rapportent nos confrères de la Voix du Nord. L’enquête continue.