Dans le cadre de l’enquête sur l’empoisonnement au chlordécone aux Antilles, aucune mise en examen n’a été prononcé. Un non-lieu pourra être prononcé.
Pour rappel, plusieurs associations martiniquaises et guadeloupéennes avaient déposé plainte pour empoisonnement au chlordécone en 2006. Il s’agit d’un pesticide interdit en France en 1990, mais qui a continué à être utilisé par dérogation ministérielle jusqu’en 1993 dans les champs de bananiers aux Antilles.
Selon Santé publique France, plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone. Ces Antillais présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.
En 2021, Rémy Heitz, le procureur de Paris de l’époque, avait révélé au quotidien France-Antilles que "dès le dépôt des plaintes en 2006, la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite".
La fin des investigations dans l’enquête sur l’empoisonnement au chlordécone aux Antilles est prononcée par les juges d’instruction du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris le 25 mars dernier. Et comme aucune mise en examen n’a été prononcé, l’enquête pourra alors aboutir à un non-lieu, estiment des sources proches du dossier, rapporte 20 Minutes.
> Chlordécone : les Antillais restent sceptiques sur l’indemnisation des malades