L’abbé, ancien directeur de l’école catholique Angélus, et deux professeurs seront jugés dès ce lundi 27 septembre devant le tribunal correctionnel de Bourges pour des violences sur des élèves mineurs.
L’école, qui a fermé, se trouve à Presly (Cher). L’abbé Régis Spinoza est poursuivi pour des violences avec une incapacité temporaire de travail (ITT) de plus de 8 jours commises sur un mineur, et pour des violences sans ITT commises sur plusieurs enfants, rapporte notamment LCI. Mis sous contrôle judiciaire après sa mise en examen au mois de juin 2017, cet individu encourt au maximum 10 ans de prison.
Les enquêteurs ont recueilli plusieurs témoignages d’enfants mais également de professeurs et de bénévoles, révélant des humiliations, des châtiments corporels et des corvées pour certains élèves. Si l’instruction a identifié 51 victimes, seulement deux familles ont décidé de se porter parties civiles.
> A lire aussi : Cher : un médecin soupçonné d’avoir escroqué plus d’un million d’euros à la Sécu
Selon Me Solange Doumic, l’avocate de trois enfants, l’abbé Régis Spinoza "avait ses têtes de turc". "Les enfants pouvaient rester toute une journée, voire plusieurs jours et même plusieurs semaines sur une chaise, sans manger, à la vue de tous", a-t-elle ajouté. Du côté de la défense, Me Ludivine Lamour, a reconnu des méthodes éducatives strictes, réfutant toute violence.
Par ailleurs, deux autres hommes, actuellement âgés de 28 et 59 ans, anciens professeurs de l’établissement, seront aussi jugés mais pour des violences moindres. Ces personnes encourent chacun 3 ans de prison.
> Voir plus de faits divers sur LINFO.re