Illustration - ERIC DESSONS/JDD/SIPA
Les 24 victimes de ces atteintes sexuelles sont des femmes psychologiquement fragiles. Jacques Olsina a été condamné à 11 ans de réclusion par un tribunal de Châteauroux.
Vendredi 19 avril, la Cour criminelle de Châteauroux (Indre) a condamné un ancien médecin généraliste à 11 ans de réclusion criminelle avec mandat de dépôt, relate BFMTV. Jacques Olsina a été jugé pour un viol et des atteintes sexuelles sur plusieurs patientes.
Cette peine est assortie notamment d’une amende de 10 000 euros et d’une interdiction définitive d’exercer la médecine.
Les 24 victimes sont essentiellement des femmes psychologiquement fragiles, placées sous curatelle.
Cette affaire a débuté en 2020 à la suite du signalement d’un représentant légal d’une des victimes. Devant les enquêteurs, elles ont raconté des attouchements de l’ancien médecin sur la poitrine et le sexe pendant les examens médicaux. Ces faits se sont produits entre décembre 2013 et décembre 2020.
Les forces de l’ordre ont retrouvé des vidéos contenant la scène d’un viol et d’atteintes sexuelles lors des perquisitions au cabinet médical. Des patientes ont été filmées à leur insu avec un téléphone portable pendant la consultation médicale.
"Ces vidéos sont particulièrement insoutenables", a souligné Me Sébastien Robin, un des avocats de deux plaignantes qui se sont constituées parties civiles. Selon une source judiciaire, la séquence d’images montre le praticien demandant à ses patientes de se masturber ou prendre des positions explicites alors que le rendez-vous ne s’y prêtait pas.
"Dans l’esprit de ces femmes, c’était : ’c’est le docteur qui demande donc s’il demande c’est qu’il faut le faire’", a-t-il expliqué. Pour cet avocat, il n’est pas certain que toutes "les victimes soient présentes, car les enquêteurs n’ont a priori pas réussi à remonter avant 2010-2011".
Me Alexia Augereau a précisé de son côté que les victimes ont besoin de comprendre son geste et cette demande n’a pas vraiment été satisfaite. Effectivement, l’accusé a reconnu les faits de façon superficielle, il n’avait fait aucun travail d’introspection.
L’avocate de l’ancien médecin Me Pascaline Courthes a de son côté assuré que son client culpabilise énormément. "Il a honte et ne comprend toujours pas comment il a pu faire cela", a-t-elle renchéri.
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