La SNCF a été condamnée à une amende de 1 000 euros par le tribunal de police pour avoir manqué de déployer les "moyens humains nécessaires pour récupérer le chat" Neko, qui a été écrasé par un TGV en gare de Montparnasse le 2 janvier 2023.
La société SNCF voyageurs a été reconnue coupable de négligence dans la triste affaire de la mort du chat Neko, survenue le 2 janvier 2023 à la gare Montparnasse. Le tribunal de police a prononcé ce mardi 4 juillet une condamnation, estimant que la SNCF était responsable d’une "atteinte involontaire à la vie d’un animal", et lui a infligé une amende de 1 000 euros.
Le chat avait réussi à échapper à l’attention de sa propriétaire et s’était retrouvé sous un TGV. Malheureusement, malgré les demandes de sa propriétaire pour retarder le départ du train transportant 800 passagers en direction d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), le train a écrasé le félin.
Le tribunal a jugé que le fait que la SNCF n’ait pas mobilisé les "moyens humains nécessaires pour récupérer le chat" constituait une faute. De plus, il a accepté la constitution de partie civile des deux propriétaires du chat - une mère et sa fille - et a ordonné à la société de leur verser à chacune 1 000 euros de dommages et intérêts.
En revanche, les demandes de cinq associations de défense de la cause animale, qui plaidaient pour un renvoi du dossier devant un tribunal correctionnel pour "sévices graves et actes de cruauté", ont été rejetées.
Lors de l’audience, le procureur avait souligné qu’il y avait une part de fatalité dans la mort du chat Neko et qu’il n’y avait pas eu de manque d’humanité de la part de la compagnie ferroviaire. Toutefois, il avait concédé qu’un surplus d’humanité aurait peut-être été nécessaire.
Me Xavier Bacquet, avocat des propriétaires du chat et de l’association 30 millions d’amis, à l’origine de la plainte contre la SNCF, avait dénoncé un "acte inadmissible". Il avait ajouté : "On arrête un train pour un bagage abandonné mais pas pour un animal".