La période de chasse du tangue se termine ce samedi 15 avril avec un bilan plutôt négatif pour les chasseurs. En un mois, les professionnels ont pu constater qu’il y avait moins de spécimens dans les forêts. Plusieurs raisons avancées à ce recul : le braconnage ou encore les conditions climatiques.
Sur le terrain, les chasseurs ont eu du mal à trouver les petits rongeurs. "Les tangues n’étaient pour la plupart, pas encore à maturité dès le départ. Et sur la fin de la chasse les femelles ont eu les petits", se plaint un chasseur. D’autres sont plus catégoriques : "Moin mi di i fo fermé, rouve un peu plu tard".
Une situation notamment due à la sécheresse selon eux, notamment en période du pic de naissance. Autre problématique : la présence de braconniers. Si tous les carnets de chasse n’ont pas encore été retournés, la Fédération estime déjà que 50 000 tangues ont été prélevés de manière légale pour cette saison.
"Le fléau de la chasse de tangues à La Réunion est le braconnage. Si on prend en compte le braconnage il faudrait doubler le nombre de prélèvements. Ce qui est fait pour la Fédération n’est vraiment pas suffisant. On aimerait beaucoup plus de contrôles et des répercutions plus dures parce que les amendes sont quand-même assez faibles", dénonce Jeane Cozette, directrice de la Fédération départementale des chasseurs de la Réunion.
Une étude scientifique est actuellement menée par la Fédération départementale pour étudier les potentiels changements de mode de vies des tangues réunionnais. En fonction des résultats, une modification de la période de chasse pourrait avoir lieu.