Illustration-AP/SIPA
L’affaire pourrait aller plus loin au-delà d’une simple suspension. Le parquet de Senlis a en effet ouvert une enquête judiciaire pour mise en danger de la vie d’autrui après l’abattage d’un cerf près d’habitations à Morienval (Oise).
La préfecture de l’Oise a annoncé ce jeudi la suspension de l’équipage d’Alain Drache impliqué dans l’abatage d’un cerf le 22 décembre dernier en pleine chasse à courre. L’animal a été abattu dans les bois alors qu’il se trouvait dans un hameau d’habitations, en bordure de la forêt de Compiègne, rapporte BFMTV citant une information de France 3 Hauts-de-France. "La préfète de l’Oise, Corinne Orzechowski, a décidé de suspendre pour 15 jours l’attestation de conformité de meute délivrée à l’équipage", a écrit son cabinet par communiqué. "Cette suspension empêchera la pratique de la chasse par cet équipage pendant cette durée.", poursuit le document.
Cette décision a été prise au cours d’une réunion de la Commission départementale de chasse et de la faune sauvage (CDCFS). Il est en effet stipulé dans un arrêté ministériel de février 2019 que la chasse et l’abatage d’un animal sont interdits "à proximité d’habitations, de jardins privés y attenant, de zones commerciales ou artisanales, de bureaux et d’établissements accueillant du public". Le cerf a toutefois été abattu par un veneur. Alain Drache a reconnu une "erreur individuelle" de son camarade désormais exclu de l’équipage. En revanche, il accuse les militants d’AVA d’avoir bloqué "avec leur voiture" la seule échappatoire du cerf. Une attitude qui est contraire à la loi, car celle-ci impose de "faciliter le déplacement de l’animal loin de la zone habitée".
L’affaire ne s’est pas arrêtée à la suspension. Une enquête a été ouverte par le parquet de Senlis pour mise en danger de la vie d’autrui.
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