Des membres de la CGT ont publié une affiche homophobe sur Twitter. Philippe Martinez, président du syndicat, dénonce fermement cet acte.
Dans un entretien donné au magazine Têtu, Philippe Martinez a condamné deux récentes affaires d’homophobie de la part des membres de la CGT (Confédération générale du travail).
Le 10 mai dernier, la CFDT a dénoncé un "message à caractère homophobe" après la diffusion d’une affiche où figure Laurent Berger et le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux en "Sado et Maso". Cette publication a été postée sur les réseaux sociaux par la branche Info’Com du syndicat, rapporte FranceInfo.
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"A titre personnel, lorsque j’ai découvert cette affiche, j’ai véritablement été choqué car elles sont contraires à nos valeurs", a réagi Philippe Martinez. Par conséquent, le président du syndicat a annoncé avoir adressé un "courrier assez sec aux dirigeants d’Info’Com". "C’est une sorte d’ultimatum. Car il y a eu d’autres affaires avec ce syndicat", a-t-il ajouté.
En décembre 2019, une vidéo montrant des grévistes de la CGT-RATP proférés des insultes homophobes envers un chauffeur non-gréviste, a également suscité l’indignation. Cette scène s’est produite durant la lutte contre la réforme des retraites. Philippe Martinez a souligné que "c’est inadmissible", même si le contexte est différent, "la condamnation est la même". "Je pensais que se syndiquer à la CGT était un vaccin contre beaucoup de conneries, notamment l’homophobie. Je dois me rendre à l’évidence, j’avais tort", a-t-il admis.
Le leader syndical a également estimé, durant son interview, qu’il faut "en faire plus" dans la lutte contre l’homophobie. Dans ce sens, il a rappelé avoir participé à la Marche des fiertés et qu’un collectif LGBT existe au sein de la CGT, depuis près de 20 ans. Afin de combattre l’homophobie et les discriminations de ce genre, Philippe Martinez a demandé à ce collectif "d’accélérer toutes les formations dans toutes les organisations".
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