Selon une source proche de l’affaire, en avril, une juge d’instruction du tribunal de Paris a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre du magnat déchu de l’automobile Carlos Ghosn, qui réside actuellement au Liban.
En avril dernier, une juge d’instruction du tribunal de Paris a émis un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn, résidant au Liban, dans le cadre d’une enquête portant sur des contrats conclus par une filiale de Renault-Nissan, relaient BFMTV et d’autres médias français. D’après une source proche du dossier, cette mesure intervient alors que l’ancien magnat de l’automobile fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par un magistrat instructeur à Nanterre en avril 2022. Cette affaire concerne notamment des accusations d’abus de biens sociaux et de blanchiment en bande organisée liés avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles (SBA).
"Carlos Ghosn ne peut sortir du Liban, les autorités libanaises lui ayant interdit de quitter le territoire en raison des poursuites japonaises. Il ne peut donc répondre aux convocations pour une mise en examen en France", ont indiqué Mes Léon Del Forno et Martin Reynaud, avocats de l’homme d’affaires. "Ainsi, ce mandat d’arrêt n’est ni plus ni moins qu’une tentative des magistrats de poursuivre leur instruction, à défaut de pouvoir mettre Carlos Ghosn en examen", ont-ils continué.
> À lire aussi : Liban : Carlos Ghosn s’est reconverti dans l’enseignement
En avril, la juge d’instruction parisienne a délivré ce mandat d’arrêt suite à l’absence de Carlos Ghosn à sa convocation pour une mise en examen, notamment pour des faits de corruption, le 19 mai 2022. Ce mandat d’arrêt international pourrait marquer la conclusion de l’information judiciaire qui avait été ouverte le 10 juillet 2019. Cette enquête portait principalement sur des accusations de corruption, corruption d’agent d’une organisation internationale publique, abus de biens sociaux, recel, et trafic d’influence.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re