Kentaro Aoyama/AP/SIPA
Sur LCI, avant sa nouvelle interpellation par le procureur, l’ex PDG de Renault, Carlos Ghosn a demandé au gouvernement français de le défendre.
Peu de temps avant sa nouvelle arrestation, l’ex-PDG de Renault, Carlos Ghosn a livré une interview à LCI jeudi 4 avril. À cette occasion, il a demandé au gouvernement français de le "défendre". "J’appelle le gouvernement français à me défendre et à défendre mes droits", a-t-il lancé en clamant son innocence et la difficulté de la situation, mais "je poursuis mon combat", a-t-il affirmé.
Durant cette interview, Carlos Ghosn a de nouveau pointé du doigt les dirigeants de Nissan. Il les a ainsi accusés de vouloir systématiquement le démolir. "Certaines personnes à l’intérieur de Nissan en sont à l’origine", a-t-il incriminé en évoquant que ces derniers ont aussi agi à l’extérieur surtout en France. "Il y a beaucoup de mensonges et ces mensonges sont en train de se révéler les uns après les autres", a-t-il poursuivi. Alors, selon lui, il s’agit d’un acharnement à son encontre qui a commencé le 19 novembre et ne s’est jamais arrêté.
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Effectivement, dans la matinée de ce jeudi, une dizaine d’hommes de l’équipe du procureur de Tokyo a arrêté Carlos Ghosn dans l’appartement où vit depuis sa remise en liberté. Entendu de nouveau par le procureur, les charges concernent pour cette fois des commissions suspectes versées par Nissan au distributeur Renault-Nissan à Oman. L’ex-PDG a été ainsi accusé d’avoir servi une partie de ces commissions à des fins personnelles : start-up Shogun dont son fils Anthony est un des cofondateurs, mais aussi l’achat d’un Yacht familial.
De son côté, son avocat japonais, Junichiro Hironaka a dénoncé cette nouvelle arrestation en qualifiant cette mesure d’inappropriée. "La justice japonaise prend en otage Carlos Ghosn", a-t-il continué. Ces propos sont partagés par l’avocat français, François Zimeray qui a lui aussi décrit cet acte d’une extrême brutalité. "C’est vraiment scandaleux", a-t-il renchéri.
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