Six ans après le geste tragique de sa fille Juliette qui s’est jetée sous un train à Lisieux, dans le Calvados, sa mère continue son combat en alertant sur les dangers des réseaux sociaux.
Le 10 octobre dernier, le tribunal a condamné les cinq prévenus, trois jeunes filles et deux garçons, mineurs au moment des faits, à des peines de 2, 3 et 4 mois de prison avec sursis pour le décès de Juliette. L’audience d’une sixième personne, majeure au moment des faits, aura lieu en janvier prochain. L’adolescente de 15 ans s’est suicidée le 3 mars 2016 en se jetant sous un train à Lisieux, dans le Calvados après avoir été harcelée sur les réseaux sociaux, rapporte le site Faitsdivers.org.
Une semaine avant de commettre cet acte irréparable, la jeune fille a déjà fait une première tentative de suicide. Ses copines l’ont heureusement retrouvée et l’ont retenue. "Elle leur a alors dit de ne rien me dire, sinon elle leur parlerait plus. Et, elle leur a juré qu’elle ne recommencerait plus jamais.", a confié la maman de Juliette. Cette dernière a parlé d’une audience assez difficile pour les proches de Juliette, mais c’est une étape importante pour pouvoir avancer, a-t-elle souligné.
Juliette s’est suicidée après la circulation sur internet de photos intimes prises lorsqu’elle n’avait que 13 ans. D’après la mère de l’adolescente, ils ont appris beaucoup de choses, aussi bien positives que négatives. Aujourd’hui, Véronique poursuit son combat pour que la mort de sa fille ne soit pas vaine. "Snapchat, Instagram… ça va vite, trop vite pour nous, il faut davantage s’intéresser à nos enfants.", a-t-elle lâché. Il y a trois ans, elle est retournée dans le collège dans lequel Juliette étudiait. "Je l’ai fait parce qu’il y a encore beaucoup de gens, beaucoup de jeunes qui subissent du harcèlement", a-t-elle indiqué.
Voir notre dossier sur les faits divers en France