Un train a été bloqué et près de 1 400 tonnes de blé ont été déversées en Bretagne samedi 19 mars. Une enquête pour dégradations de biens privés a été ouverte.
Un train de marchandises a été bloqué après l’action de militants du collectif "Bretagne contre les fermes usines", rappelle La Dépêche. Il a transporté des céréales, destinées à une usine d’aliments pour bétail, appartenant à Sanders, filiale du groupe Avril. Une cinquantaine de manifestants opposés à l’agriculture industrielle ont par la suite, déversé une partie de la cargaison sur les voies, près de Pontivy (Bretagne), d’après la préfecture du Morbihan dimanche. Le collectif prône une agriculture paysanne, vivante, agroécologique, territorialisée, créatrice d’emplois et rémunératrice.
Dans un communiqué, la préfecture a souligné que de nombreuses plaintes ont été déposées après ces actions. "Il appartiendra aux autorités judiciaires d’apporter les réponses appropriées et de caractériser l’infraction pénale de ces actes", a-t-elle renchéri. Cette institution a par ailleurs, condamné cet acte de gaspillage alimentaire scandaleux au moment même où la France doit consolider sa capacité de production nourricière dans un contexte international difficile. Une enquête pour dégradations de biens privés a été ouverte par le parquet de Lorient lundi 21 mars.
La préfecture a condamné avec la plus grande fermeté cet acte qui a généré la perte d’un tonnage important de blé et un lourd préjudice financier.
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a également réagi samedi en fin de soirée. "Simplement inadmissible ! Mais aussi totalement irresponsable : détruire des productions de céréales alors que beaucoup de pays en manquent en ce moment... c’est affligeant. La justice doit passer", a-t-il fustigé.
La FRSEA (Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles), la chambre régionale d’agriculture ainsi que le Crédit agricole et Groupama, ont aussi dénoncé ce méfait. Pour eux, il s’agit d’une action scandaleuse de la part de militants "déconnectés des réalités et qui agissent contre l’intérêt général". Ils ont par ailleurs, appelé à une réaction de l’Etat pour mettre un terme aux actes de toutes formes "remettant en cause notre agriculture".
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