Un kinésithérapeute de 51 ans a été reconnu coupable d’abus sexuel sur une patiente âgée de 95 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Vendredi 24 mars, un kinésithérapeute prénommé Bogoljub a été reconnu coupable d’abus sexuel sur une patiente souffrant de la maladie d’Alzheimer dans les Bouches-du-Rhône. Comme le rapporte La Provence, l’homme de 51 ans pouvait se montrer charmant et il n’est pas très apprécié par ses collègues avec ses regards insistants et dérangeants. Il aurait même harcelé une collaboratrice qui a refusé ses avances.
Bogoljub s’enfermait à clé avec deux de ses patientes de l’Ehpad, dont Marie-Yvonne, une femme de 95 ans atteinte d’Alzheimer. Il est resté trop longtemps dans la chambre par rapport au soin qu’il est censé prodiguer et quand il est sorti, il a rangé systématiquement un mouchoir dans sa poche. Ces attitudes ont suscité la curiosité d’un aide-soignant de l’établissement qui a décidé de cacher un portable dans la salle avant de lancer l’enregistrement.
Interpellé en septembre 2020, le kinésithérapeute a nié les faits avant que les policiers ne posent le téléphone devant lui. Bogoljub a dirigé la nonagénaire pour lui imposer une fellation. Au tribunal, la présidente Acquaviva a lu le contenu de l’enregistrement. "Utilisez juste la langue, attention à vos quenottes", "Il est là votre bonbon. Je vous le ramènerai". La vieille femme lui a dit : "Je ne le fais pas volontiers".
Les avocats de l’accusé l’ont décrit comme un homme qui "a pris conscience de ses actes et sincère devant le tribunal". Le kinésithérapeute a été également jugé dangereux par l’expertise psychiatrique. Pour la présidente du tribunal, les faits sont si graves que la condamnation est inévitable. "Vous guidez cette personne d’une fragilité extrême, qui vit dans un monde parallèle, à vous faire une fellation, comme un objet, avec des mots qu’on utilise pour les enfants. Une personne qui n’arrive pas à se nourrir elle-même, protégée par la société", a-t-elle lancé.
Bogoljub est condamné à 5 ans de prison ferme assortis de 2 ans de sursis probatoire, une obligation de se soigner et d’indemniser la victime. Une interdiction d’entrer en contact avec Marie-Yvonne et sa fille et, surtout, l’interdiction définitive d’exercer son métier a été également prononcée.
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