Un pompier volontaire est venu manifester en tant que citoyen samedi dernier quand il a été gravement touché à la tête. Le préfet de Gironde et le parquet ont saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
La mobilisation des "Gilets Jaunes" a dégénéré samedi en fin d’après-midi, à Bordeaux, à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de la rue de la Maison Daurade. La police est en effet intervenue sur place après une tentative de dégradation sur un Apple Store, a précisé la préfecture de Gironde, confirmant une information de LCI.
Un pompier volontaire âgé de 47 ans, Olivier Beziade, était venu manifester avec les "Gilets Jaunes" et avait été gravement blessé à la tête. Le père de trois enfants a rapidement été hospitalisé au CHU. Après une lourde opération pour une hémorragie cérébrale, il a été placé en coma artificiel, a révélé Sud-Ouest. "Les médecins sont rassurants pour la suite", a confié son épouse.
L’IGPN a été appelée à la suite de la diffusion de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux, dont chacune montrait une étape différente d’une même scène. L’une d’elles montrait un policier tirer au Lanceur de balles de défense (LBD), puis un autre qui lançait un projectile en direction d’une rue où s’étaient engagés des manifestants, dont la victime. Quelques secondes plus tard, la même vidéo le montrait immobile face contre terre, saignant de la tête. D’autres images de la presse française et de France 3 montraient le blessé pris en charge et évacué par des secouristes bénévoles.
Le préfet et le parquet ont saisi ce lundi l’IGPN pour l’ouverture d’une enquête pénale. L’IGPN est en réalité la police des polices. Pour le moment, aucune des images consultées n’a permis de déterminer si la blessure est la conséquence directe de l’impact d’un projectile ou de sa chute. Interrogés par Sud-Ouest, les secouristes ont indiqué qu’il a été assommé sur le coup et est retombé sur le visage par la suite.
"Olivier n’avait absolument rien à se reprocher. Il n’a rien cassé contrairement à ce que certains peuvent écrire sur Internet. Les policiers lui ont tiré dessus, à la tête, alors qu’il ne présentait aucun danger. Mon mari n’est pas un délinquant.", a fait savoir son épouse.
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