La MJC (Maison des jeunes et de la culture) de Mérignac organise un stage qui casse les codes pour les enfants dès 11 ans. Une pétition contre cette initiative a déjà rassemblé plus de 610 signatures.
Pour les prochaines vacances de février, la MJC de Mérignac va organiser une activité à visée d’éducation populaire et a décidé de proposer un "stage drag qui casse les codes", destiné aux enfants dès 11 ans.
Ce stage sera animé par le centre LGBTI+ de Bordeaux, Le Girofard, précise Le Figaro. Le but est de créer son personnage en choisissant "un nom de drag, un genre et un code", ainsi que de partager des temps de réflexion "sur le genre, les codes, les stéréotypes et comment en jouer".
Le fait d’apprendre à défiler en talons avec le regard et l’expression appropriés ou encore de se mettre en scène dans une performance drag font également partie de ces activités.
Cette initiative ne fait pas l’unanimité à Bordeaux. La porte-parole de l’association Parents vigilants en Gironde, Virginie Tournay a été parmi les premiers à la dénoncer. "Onze ans, est-ce un âge pour apprendre à marcher sur des talons et faire une performance drag en baignant dans ce milieu-là, fait de décolletés et de maquillage à outrance ? Les drag-queens appartiennent à un monde d’adulte", a-t-elle fustigé.
Pour elle, il y a une volonté de sexualiser les enfants et de le banaliser. On augmente les impôts fonciers pour gaspiller l’argent public en faisant de la propagande auprès des enfants.
Les associations familiales catholiques (AFC) ont également partagé cet avis sur l’antenne de Bordeaux Nord Gironde. A noter qu’elles ont à l’origine d’une pétition pour réclamer l’annulation de ce stage.
Mise en ligne lundi, cette pétition a déjà rassemblé plus de 600 signatures. Selon les associations, "ce stage ne semble pas être dans l’intérêt des enfants. Il est crucial qu’ils soient protégés contre des influences potentiellement inappropriées".
Le président de l’antenne girondine des AFC, Rémi Corbier, a adressé une lettre ouverte au maire de Mérignac. Il a interrogé sur la pertinence de ce stage aux noms des membres de son association "blessés" par son organisation. "Quel message voulez-vous transmettre aux jeunes ? Pensez-vous qu’à 11 ans les enfants soient capables de se construire en pleine liberté de conscience ? Cet atelier correspond-il à une demande de parents, premiers éducateurs des enfants ?", a-t-il cité.
Sollicitée, la mairie a rappelé que les associations d’éducation populaire sont libres de leur programmation.
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